Traduction en français du débat entre Olivier Blanchard et Emiliano Brancaccio, avec une introduction par Massimo Amato (Cahiers d’Économie Politique – 78/2020).
“[…] Le malaise, pourrait-on dire, s’appelle simplement capitalisme (c’est la version de Brancaccio), ou (et c’est la version de Blanchard) cette tendance apparemment irrépressible du système économique fondé sur les interactions d’acteurs de marché décentrés à produire, parfois mais toujours inopinément, l’opposé de ce qu’il est censé atteindre, à savoir : un équilibre unique, capable d’articuler sans contradiction l’efficience de la production et la justice de la distribution. Nous retrouvons convoqués ici de façon même pas trop implicite les deux auteurs qui ont donné du capitalisme une interprétation axée sur sa capacité à engendrer par lui-même sa propre crise : j’ai nommé Marx et Keynes […] Et pourtant, l’une des raisons du débat était le livre de Brancaccio, “Anti-Blanchard”. Que Blanchard ait accepté de dialoguer avec l’auteur d’un livre portant un tel titre, cela seul témoigne de son ouverture d’esprit […]” (extrat de l’intro de Massimo Amato au débat)
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